Retour de résidence à Reticular, St-Etienne

Je viens de passer 2 semaines en résidence de recherche  à St-Etienne pour mettre au point les lampes et robots, appareils destinés à jeter une lumière crue sur Crimes sans victimes, création chorégraphique consacrée aux relations entre adultes consentants, se nouant toujours plus sous le signe du porno.

Je collabore depuis 5 ans avec la chorégraphe colombienne Aniara Rodado, rencontrée lors d’un échange Grundtvig monté par Catherine Lenoble, autre coopératrice, Tourangelle. Si son travail corporel se base sur le Kundalini Yoga, et ses recherches sur le pornoterrorisme et le bioart, sa méthode de travail est infusée des valeurs de la culture libre, et c’est entre autres à partir de ce socle commun que nous collaborons richement. La résidence menée à Reticular, petit lieu associatif nouvellement ouvert à St-Etienne, capitale du design autant que de la paupérisation urbaine, avait pour but autant de développer et tester en grandeur réelle des outils mêlant électricité, basses fréquences et ondes alpha, que de documenter le processus et nos conclusions.

Nous avons passé un temps considérable à creuser l’Internet scientifique afin d’y trouver des pistes de travail sur les voies sensorielles permettant d’exciter ou inhiber la production chez le spectateur d’hormones telles que la sérotonine ou d’ondes cérébrales pour induire des états de conscience autres. Ma recherche en matière lumineuse consiste essentiellement à travailler à partir de lampes ayant des indices de rendu coloré particulièrement marqués telles que les lampes à vapeur de mercure ou sodium. J’ai également débuté l’assemblage d’un mini robot lumineux se déplaçant suivant un algorithme d’automate cellulaire baptisé Fourmi de Langton : je vois déjà Erwan googler le terme et flooder le canal Framateam:). Trêve de bavardage, quelques images :

https://metalabartsnumeriques.wordpress.com/2016/07/13/aniara-rodado-crimes/